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Dans les annales de l'histoire politique du Niger, le 26 Juillet 2023 restera gravé

Les coulisses du coup d'État au Niger : Démystification des vraies causes

Dans les annales de l'histoire politique du Niger, le 26 Juillet 2023 restera gravé comme un tournant décisif. Alors que les spéculations allaient bon train, la vérité sur les raisons qui ont conduit à l'audacieux coup d'État orchestré par l'armée nigérienne a émergé.

Plongeons dans les profondeurs des événements pour disséquer les raisons subtiles qui ont incité ce coup d'Etat que personne n'a vu venir.

Une diplomatie fragile et ses effets

L'équilibre diplomatique est un art délicat, et les choix faits en ce sens ont joué un rôle clé. Bazoum avaiet multiplié les attaques contre les choix du Mali et du Burkina avec des propos prédisant même l'inexistence de ses États. Alors qu'il apparaissait clairement que l'armée tenait à sa coopération avec les voisins pour la bonne marche des opérations. En négligeant des partenariats diplomatiques cruciaux, particulièrement avec les nations voisines du Mali et du Burkina Faso, le Niger s'est retrouvé isolé sur la scène internationale. Ce manque de coopération a sapé sa position dans la lutte régionale contre le terrorisme et a engendré une méfiance grandissante au sein de sa population.

La stratégie sécuritaire du gouvernement s'est avérée lacunaire, laissant des failles béantes qui ont alimenté le ressentiment populaire. Face à une menace terroriste croissante, l'incapacité à formuler des mesures concrètes a détérioré la confiance de la population envers l'exécutif. Répression des manifestations, arrestations de militants de la société civile… Depuis son élection, début 2021, le président Mohamed Bazoum a utilisé les mêmes instruments que son prédécesseur, Mahamadou Issoufou, afin de donner l’impression que tout allait bien dans son pays.

Pour rappel, fin août 2022, quelques centaines de militants avaient manifesté devant l’Assemblée nationale à Niamey. Objectif : dénoncer les interventions militaires étrangères dans le pays et exprimer leur colère face à la hausse du coût de la vie. Cette situation a créé un terreau fertile pour l'insatisfaction généralisée et l'action militaire.

Les relations entre le gouvernement et l'armée ont atteint un point critique avec les paroles agressives du Président envers les forces armées. Dans une interview accordée à "Jeune Afrique", Bazoum sorti la phrase de trop : "les terroristes sont plus aguerris que les armées" et d'ajouter que "c’était une erreur tragique pour le Burkina Faso, d’associer les VDP (civils) à la lutte". Une interview qui eu égard au canal utilisé, n’avait d’autres objectifs que de faire plaisir aux pays d’origine des contingents déployés au Niger. Des accusations publiques et des désaccords qui ont alors commencé par miner la cohésion et la loyauté au sein des rangs. Cette rupture entre les éléments clés du pouvoir a ouvert la voie à une action militaire décisive.

Le redéploiement en cours de la force française Barkhane a eu des conséquences profondes. Le soutien stratégique crucial de la France dans la lutte antiterroriste a été remis en question. L'incertitude quant à la capacité du Niger à assumer la charge de la sécurité nationale a alimenté un sentiment d'urgence parmi les militaires.

Tera : Le point de rupture ?

Les événements tragiques à Tera, le 27 novembre 2021, ont agi comme catalyseur. L'affrontement sanglant entre un convoi militaire français et des manifestants a dévoilé les faiblesses dans la gestion de crises. L'absence de transparence et de responsabilité a envenimé les relations entre le gouvernement, l'armée et le public.

La coopération en dents de scie avec les forces étrangères a compromis l'efficacité des opérations. Les divergences tactiques et les tensions opérationnelles ont affaiblit la coordination vitale. L'incapacité à trouver un terrain d'entente a miné la lutte conjointe contre le terrorisme.

Il est crucial de comprendre que, contrairement aux suppositions circulant dans les médias occidentaux, avançant l'idée que la junte pourrait avoir été attiré par la promesse de richesses pétrolières, le coup de force du 26 Juillet 2023 ne découle pas de la gestion "de la manne pétrolière".

Les causes plongent bien plus profondément, dans un réseau complexe de lacunes diplomatiques, d'approches sécuritaires inadéquates et de tensions internes. Le coup de force du 26 Juillet 2023 découle de la convergence de ces facteurs déclencheurs.

Cette révélation détaillée éclaire les recoins obscurs du coup d'État au Niger. À l'intersection des choix diplomatiques, de la stratégie de sécurité défaillante et des relations tendues, se trouve la véritable toile de fond de cette action tumultueuse. La résolution de ces enjeux pourrait forger le destin du Niger dans les années à venir.


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